Aller au contenu principal

Éditeurs prédateurs

Guide sur les éditeurs prédateurs, leurs particularités et comment les éviter

Revues prédatrices

  • Principalement dans les domaines des sciences, technologies, médecine et science sociales
  • Nom de la revue pompeux ou imitant une autre revue
  • Dépourvues de processus de révision par les pairs adéquat (même si le contraire est mentionné)
  • Localisées dans un autre pays que l'adresse fournie ou aucune adresse physique
  • Prétendent posséder une réputation internationale alors qu'il s'agit d'une revue récente ou obscure
  • Affichent un indicateur d'impact faux ou fictif
  • Taux élevé d'acceptation des articles (incluant les canulars!)
  • En libre accès (bien que la plupart des revues en libre accès soient légitimes)

Avant de soumettre un article dans une revue que vous connaissez peu, posez-vous des questions! Exercez votre jugement critique au moment d'évaluer une revue. La présence d'un ensemble de pratiques non orthodoxes devrait inquiéter, mais seuls, ils ne sont pas suffisants pour mettre une revue sur une liste noire.

Premiers réflexes :

  • Les politiques sont-elles clairement énoncées (éthique, coût, archivage pérenne des articles, rétractation d'articles, protocoles de rédaction, etc.)
  • La revue est-elle indexée dans des bases de données réputées que vous consultez ou seulement dans des réseaux sociaux scientifiques (ex. Research Gate), dans de simples catalogues (ex. JournalSeek, Universe Digital Library, OCLC/Worldcat) ou en mentionnant de grands fournisseurs (Proquest EBSCO) sans préciser la ou les bases de données? Vérifier dans les bases de données.
  • Vous promet-on une acceptation rapide du manuscrit (de quelques jours à 3 mois)? Cela révèle un processus de révision lacunaire.
  • La portée de la revue semble-t-elle trop large?
  • La revue fait-elle partie d'une liste publiée par une association d'éditeurs reconnue (par exemple, le Directory of Open Access Journals (DOAJ), Érudit, OpenEdition, le Committee on Publication Ethics (COPE) ou l'Open Access Scholarly Publisher' Assocation (OASPA)? Attention! Les affiliations indiquées peuvent être fictives ou trompeuses.
  • La revue a-t-elle changé d'éditeur? Une revue auparavant légitime peut avoir été acquise par un éditeur prédateur.

Identité des membres du comité éditorial :

  • Les membres du comité éditorial sont-ils des experts reconnus dans leur domaine ? Attention! Le nom de chercheurs connus peut être utilisé à leur insu. Les noms peuvent aussi être fictifs avec des affiliations trompeuses.
  • La page institutionnelle, le site web ou le C.V. des membres mentionnent-ils leur collaboration avec la revue ? Peuvent-ils être contactés ? Leur écrire en cas de doute.

Positionnement éditorial :

  • La ligne éditoriale est-elle bien définie et rigoureuse ?
  • Le processus de révision par les pairs est-il détaillé et adéquat ?
  • Les frais chargés aux auteurs, s’il y en a, sont-ils clairement exposés avant l’acceptation de l’article ? Évaluez le montant demandé grâce à cet outil.
  • La réputation de la revue semble-t-elle à la hauteur de ce qu’elle prétend ? Vos collègues la connaissent-ils ?
  • La revue possède-t-elle un ISSN, et les articles, un DOI valides ? Attention! Une revue prédatrice peut avoir un ISSN valide ou utiliser celui d’une autre revue.

Publications antérieures : 

  • Vérifiez les archives de la revue (préférablement dans des bases de données). Sont-ils facilement repérables ? Manque-t-il des numéros?
  • La revue publie-t-elle de manière régulière des numéros avec un nombre d’articles suffisant ?
  • Les articles sont-ils tous de qualité et respectent-ils la politique éditoriale ? Ont-ils été publiés ailleurs ?
  • Les bibliographies des articles présentent-elles majoritairement des publications provenant d'autres revues savantes?

Présence en ligne :

  • Avez-vous reçu des courriels non sollicités provenant d'une adresse gratuite ? Un exemple d’un courriel d’un éditeur prédateur peut être trouvé ici.
  • Le site web de la revue contient-il des erreurs grammaticales, trop de publicités, une navigation non conviviale ou tout autre élément qui dénote un manque de professionnalisme? Portez également attention au nom du domaine : une différence orthographique peut distinguer une revue authentique d'une revue frauduleuse.

Calcul du risque (Predatory rate)
Si, selon les critères précédents, une revue ne vous semble ni tout à fait légitime, ni tout à fait prédatrice, vous pourriez quantifier le risque à l'aide d'un indicateur pondéré proposé par Dadkhah et Bianciardi (2016), le Predatory rate (PR). Il s'agit d'un indicateur inspiré des travaux de Beall, basé sur 14 critères et variant de 0 à 1. Un PR supérieur à 0,22 indique que la revue peut être considérée comme prédatrice.