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Bibliométrie : indicateurs de performance des revues

Introduction à la bibliométrie avec présentation des principaux indicateurs bibliométriques reliés au prestige des revues.

Le SNIP

Le Source Normalized Impact per Paper (SNIP) est apparu tout d'abord en 2010 puis, sous une forme modifiée, en 2013. Les motivations derrière la création du SNIP reposent sur l'importance de tenir en compte les différences de potentiel de citation entre disciplines, aspects négligés par les précédents indicateurs (FI, CiteScore et SJR). Par exemple, il est bien établi que le potentiel de citation en biologie moléculaire est de beaucoup supérieur à celui en mathématiques; les bibliographies renferment en moyenne plus de citations dans la première discipline que dans la seconde.

Le SNIP est un indicateur qui repose sur les documents indexés dans Scopus et est disponible dans cette même base de données ainsi qu'en libre accès.

Dans sa plus simple expression, le SNIP représente le ratio entre le nombre moyen de citations réelles d'une revue et le nombre de citations potentielles dans son domaine. Le potentiel de citations du domaine d'une revue correspond au nombre moyen de références par document citant cette revue.

Le calcul du SNIP est complexe et repose sur le quotient de deux autres indicateurs: le IPP (Impact per Paper) et le potentiel de citation dans une discipline donnée (DCP) qui est déterminé principalement par le nombre moyen de références dans les bibliographies. Plus spécifiquement, le DCP est une mesure des caractéristiques des habitudes de citation du champ dont la revue fait partie: a) le nombre moyen de références citées par document et parues dans les périodiques indexés par Scopus et b) la rapidité à citer les travaux des autres. Seuls les articles (A), les articles de synthèse (AS) et les articles de conférences (AC) sont utilisés dans le calcul de l'IPP. Le SNIP se calcule de la façon suivante:

Calcul du SNIP

 

 

 

 

 

 

 

 



À retenir

a) Le SNIP tente d’apporter des correctifs de façon à tenir compte des pratiques de citations différentes entre disciplines pour ce qui a trait aux nombres de références apparaissant dans les bibliographies et la vitesse d’accumulation des citations. Il se prête donc mieux aux comparaisons interdisciplinaires que le FI, le CiteScore et le SJR.

b) On notera que les revues professionnelles sont exclues dans le calcul du SNIP ainsi que les revues n'ayant pas été publiées de façon continue au cours des 4 dernières années. Pour qu’une revue soit incluse, il faut qu’au moins 20% de ses publications dans l'année d'analyse aient au moins 1 référence active, c'est-à-dire considérée comme document citant (A, AS ou AC).

c) Tout comme le FI et le CiteScore, le SNIP est aussi sujet à la manipulation par l'usage abusif de l'autocitation. Toutefois, le CWTS Journal Indicators (http://www.journalindicators.com/indicators) permet la consultation du pourcentage d'autocitations pour une revue donnée.