Fonctionnalité de nombreux navigateurs, le "Mode Incognito" ou la "Navigation privée" vous protège de quoi au juste ?
Lorsque activé, ce mode de navigation fait en sorte que le navigateur ne garde pas de traces de l'activité en mémoire. Cela revient à effacer l'historique de la navigation en regard aux sites consultés, à de l'information inscrite (ex. un formulaire), aux fichiers temporaires et aux témoins de navigation. Une bonne option si on utilise un appareil public ou celui d'un.e ami.e.
Mais le mode incognito n'est pas tellement "privé". Il faut garder en tête que :
Voici des outils et services concernant la navigation sur le Web provenant d'organismes ou de compagnies dont le modèle d'affaire ne repose pas sur la collecte des données. Leur utilisation permet de réduire considérablement la production de données personnelles.
Pour appareils mobiles (iOS ou Android) et ordinateurs (Windows, Mac ou Linux), les navigateurs suivants sont considérés offrir un bon niveau protection bien qu'à des degrés divers :
Offre une bonne protection de base et permet la modification de nombreux paramètres et l'installation d'extensions (voir plus bas) améliorant la protection des données.
Permet moins de modification de paramètres, mais offre par défaut une bonne protection.
Permet moins de modification de paramètres, mais offre par défaut une bonne protection.
Version modifiée de Firefox qui permet une navigation plus anonyme et d'accéder au Web sombre (dark web). Extensions préinstallées (ne pas modifier). Pour plus d'information, voir ce Guide de l'utilisateur.
Pour appareils mobiles (iOS ou Android) :
Base
Quelques modifications suggérées à faire dans les paramètres (about:preferences) :
Avancé
Il est possible de modifier de nombreux réglages dans la configuration de Firefox. Possible de le faire dans le code même (about:config) ou plus aisément par le biais de l'extension Privacy Settings.
Base
Avancé
NB : Il est préférable de faire un choix parmi ces extensions, et non les installer toutes, car il y a parfois de la redondance.
Les applications installées sur votre appareil mobile fuitent-elles vos données ? Est-ce justifié que le jeu qui vous permet de passer le temps accède au microphone et à la caméra de votre appareil ?
Si une application est gratuite, il y a fort à parier que le modèle d'affaire repose sur la revente des données personnelles. Mais payer n'est pas une garantie contre le pistage. Plusieurs études laissent entendre qu'environ 70% des applications partagent les données qu'elles colligent de l'utilisation avec des des compagnies tierces.
Comment vérifier ?
Le site Exodus Privacy permet de voir quelles applications installées sur l'appareil comportent des pisteurs, quelles permissions sont acordées. Un exemple ? Jeter un oeil au rapport produit pour l'application de Facebook...
Un autre site permet de visionner les pisteurs qui se cachent dans le code d'une application Android ainsi que les liens les unissant à des tiers : ICSI Haystack Panopticon (UC Berkeley).
Le site TrackerControl (beta) offre le même type d'information qu'Exodus Privacy, mais pour les applications sur iOS.
De plus, chacune des applications dispose désormais d'une fiche descriptive détaillant la collecte de vos données.
On peut consulter ces fiches dans l'App Store en sélectionnant une application : voir la section "Confidentialité de l'app".
Voici un exemple d'une application pas du tout respectueuse de vos données :
Mais attention à choisir un RPV fiable (les gratuits n'en font généralement pas partie). Voir ce rapport très complet par Digital Lab et Consumer Reports.